Plaidoyer pour les victimes
La traite humaine est un phénomène complexe et constitue une atteinte aux droits fondamentaux de la personne. Les estimations sur la traite des personnes dans le monde varient considérablement au fil des ans. Cela s’explique en partie par le caractère clandestin de la traite des personnes, mais aussi par l’absence de définition commune, de coordination des ressources et par le sous-financement de la recherche.
Définition
Il s’agit de l’exploitation des personnes, telle que l’exploitation sexuelle à travers la prostitution, le travail forcé et d’autres formes d’esclavage moderne.
Les victimes peuvent être contraintes par la menace, la force, l’enlèvement, la fraude, la tromperie, l’abus d’autorité. Le consentement d’une victime de la traite n’est pas valable s’il n’est pas donné librement, par exemple lorsque l’un des moyens plus haut mentionnés a été utilisé.
Elle implique souvent le transport des victimes au-delà des frontières ou à l’intérieur d’un pays.
Elle cible généralement les plus vulnérables. C’est pourquoi les femmes et les enfants sont souvent les victimes.
Protocole de Palerme
Le Protocole des Nations Unies visant à prévenir, réprimer et punir le trafic des personnes, en particulier des femmes et des enfants, propose une définition internationalement reconnue de la traite des êtres humains. L’article 3a du Protocole relatif à la traite des personnes se lit comme suit :
L’expression « traite des personnes » désigne le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes, par la menace de recours ou le recours à la force ou à d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiements ou d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation. L’exploitation comprend, au minimum, l’exploitation de la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitation sexuelle, le travail ou les services forcés, l’esclavage ou les pratiques analogues à l’esclavage, la servitude ou le prélèvement d’organes.[1]
La traite humaine au Canada
La traite de personnes, en particulier des femmes et des enfants, est une atteinte aux droits fondamentaux des personnes. Il s’agit d’un phénomène en croissance au Canada comme à travers le monde.
Le Canada est à la fois un pays source, de transit et de destination.
Les personnes touchées par la traite humaine sont généralement les plus vulnérables : les travailleuses et travailleurs migrants (aides familiales, agricoles, construction…), les personnes migrantes en situation irrégulière, les jeunes en situation de détresse, des femmes et des filles autochtones.
Depuis 2002, plusieurs mesures et lois ont été mises en place par le Canada concernant la traite des personnes.
Les principales mesures sont les suivantes :
La traite humaine au Canada en 7 temps
[1] Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée. https://www.unodc.org/documents/treaties/UNTOC/Publications/TOC%20Convention/TOCebook-f.pdf